EDITO
Trente ans après leur création, que sont devenues les villes nouvelles ? Lancées à la fin des années 60 pour faire face à une croissance démographique et économique sans précédent, elles marquaient la volonté des Pouvoirs publics de fixer de manière équilibrée les besoins urbains de la région Ile-de-France. Selon les propres termes du Général de Gaulle, il sagissait de « laction la plus durable conduite par lEtat dans le domaine de laménagement ».
Décrétées Opérations d'Intérêt National, les villes nouvelles ont longtemps fait lobjet de toutes les attentions. Mais les temps changent
LEtat des années 2000 semble ne plus avoir les moyens de son ambition urbaine. Désormais, si les villes nouvelles entendent parachever vingt années de réussite, elles devront le faire sans compter sur le soutien de la puissance publique.
Au cur de Marne-la-vallée, la ville nouvelle qui se développe le plus avec un solde migratoire positif, lexemple de Bussy Saint-Georges est significatif. Son statut de support dagglomération nouvelle est unique en France. La ville est habituée aux contraintes économiques et aux enjeux posés par la poursuite de son urbanisation, Depuis 1985, léquation est simple. Comment répondre aux objectifs de construction de logements, dimplantation dentreprises, déquilibre emploi-habitat, en jonglant entre ses recettes propres et les dotations spécifiques prévues initialement pour soutenir le développement, qui disparaissent progressivement.
Bussy Saint-Georges est pourtant une formidable réussite urbaine, voire économique lorsque lon considère quelle abonde chaque année les caisses de lEtat des impôts et taxes issus de la commercialisation de centaines nouveaux logements.
Hier un village nanti de quelques habitations et commerces, la ville est aujourdhui le pôle de développement urbain majeur de lEst parisien, et surtout la commune de France qui connaît la plus forte croissance démographique. De 1985 à 2005, la population a été multipliée par 30, passant de 500 à 20 000 habitants. Avec ses écoles, centres de loisirs, gymnases, et médiathèque, Bussy Saint-Georges nest pas une ville « champignon » provisoire mais une véritable cité au caractère affirmé et son niveau déquipement témoigne dun environnement urbain exceptionnel. Ce qui a pris des siècles dans la plupart des villes, ne durera ici pas plus de 25 ans.
Cest pour répondre à ce défi que laménagement du territoire doit opérer un retour en force. Soucieuses de répondre aux attentes de leurs administrés venus sinstaller à la recherche dune forte qualité de services, les villes nouvelles ne pourront supporter longtemps ce qui ressemble de plus en plus à un goulet détranglement,. Faute de ne plus être soutenus, beaucoup délus seront tentés dopérer un retour au droit commun et de recouvrer ainsi leur liberté, mais au détriment de leur mission initiale. Les villes nouvelles restent pourtant une idée neuve.
Trente ans après leur création, que sont devenues les villes nouvelles ? Lancées à la fin des années 60 pour faire face à une croissance démographique et économique sans précédent, elles marquaient la volonté des Pouvoirs publics de fixer de manière équilibrée les besoins urbains de la région Ile-de-France. Selon les propres termes du Général de Gaulle, il sagissait de « laction la plus durable conduite par lEtat dans le domaine de laménagement ».
Décrétées Opérations d'Intérêt National, les villes nouvelles ont longtemps fait lobjet de toutes les attentions. Mais les temps changent
LEtat des années 2000 semble ne plus avoir les moyens de son ambition urbaine. Désormais, si les villes nouvelles entendent parachever vingt années de réussite, elles devront le faire sans compter sur le soutien de la puissance publique.
Au cur de Marne-la-vallée, la ville nouvelle qui se développe le plus avec un solde migratoire positif, lexemple de Bussy Saint-Georges est significatif. Son statut de support dagglomération nouvelle est unique en France. La ville est habituée aux contraintes économiques et aux enjeux posés par la poursuite de son urbanisation, Depuis 1985, léquation est simple. Comment répondre aux objectifs de construction de logements, dimplantation dentreprises, déquilibre emploi-habitat, en jonglant entre ses recettes propres et les dotations spécifiques prévues initialement pour soutenir le développement, qui disparaissent progressivement.
Bussy Saint-Georges est pourtant une formidable réussite urbaine, voire économique lorsque lon considère quelle abonde chaque année les caisses de lEtat des impôts et taxes issus de la commercialisation de centaines nouveaux logements.
Hier un village nanti de quelques habitations et commerces, la ville est aujourdhui le pôle de développement urbain majeur de lEst parisien, et surtout la commune de France qui connaît la plus forte croissance démographique. De 1985 à 2005, la population a été multipliée par 30, passant de 500 à 20 000 habitants. Avec ses écoles, centres de loisirs, gymnases, et médiathèque, Bussy Saint-Georges nest pas une ville « champignon » provisoire mais une véritable cité au caractère affirmé et son niveau déquipement témoigne dun environnement urbain exceptionnel. Ce qui a pris des siècles dans la plupart des villes, ne durera ici pas plus de 25 ans.
Cest pour répondre à ce défi que laménagement du territoire doit opérer un retour en force. Soucieuses de répondre aux attentes de leurs administrés venus sinstaller à la recherche dune forte qualité de services, les villes nouvelles ne pourront supporter longtemps ce qui ressemble de plus en plus à un goulet détranglement,. Faute de ne plus être soutenus, beaucoup délus seront tentés dopérer un retour au droit commun et de recouvrer ainsi leur liberté, mais au détriment de leur mission initiale. Les villes nouvelles restent pourtant une idée neuve.